samedi, avril 27

Quelle donation après 80 ans ?

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À partir d’un certain âge, la question se pose de la transmission de son patrimoine, notamment aux membres de sa famille. Cependant, l’imposition applicable aux successions en fonction du degré de filiation des héritiers peut être particulièrement importante. Les droits de succession étant à la charge des héritiers, il peut sembler légitime de ne pas les charger de charge fiscale, surtout si les actifs manquent de liquidités et visent principalement à la transmission d’actifs familiaux (maisons familiales, entreprises familiales, etc.).

La transmission anticipée des actifs se fait idéalement avant l’âge de 80 ans, l’âge pivot où le donateur voit l’imposition applicable aux dons plus rigides. Par conséquent, est-il toujours approprié de faire un don au cours de votre vie après l’âge de 80 ans ? Quelle serait la fiscalité applicable ?

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Le principe fiscal du don

Un don entre vifs est une libéralité consistant pour le donateur à se déposséder définitivement d’un bien quelconque pour le compte du le bénéfice d’un donataire qui l’accepte.

Les dons rendent les taxes de transfert payables gratuitement si :

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  • il y a une libéralité (acte gratuit)
  • le donateur est immédiatement abandonné le bien donné
  • le donataire a accepté le don

Qu’il s’agisse d’un don manuel (remise d’un objet meuble) ou d’un don par acte, ces derniers sont en principe soumis à des taxes de mutation gratuites. Si les dons par acte obligent le donateur à informer les autorités fiscales par enregistrement, les dons manuels sont en pratique exonérés de droits de mutation s’ils n’ont pas été divulgués aux autorités fiscales par document soumis aux formalités d’enregistrement, déclaration du donataire ou décision judiciaire (article 757 du le CGI).

Il n’en demeure pas moins que les éléments-clés d’un patrimoine doivent faire l’objet d’un acte à des fins d’enregistrement :

  • le transfert gratuit de biens immobiliers ;
  • les

  • dons familiaux d’une somme d’argent.

En conséquence, ils sont soumis à la fiscalité applicable aux dons.

La fiscalité applicable aux dons après 80 ans : ce qui change

Les dons effectués après l’âge de 80 ans sont soumis à des règles fiscales spécifiques, notamment sur les dons familiaux d’une somme d’argent et sur le don d’actions commerciales en vertu de la loi Dutreil.

Dons familiaux de sommes d’argent après 80 ans

Les dons familiaux de sommes d’argent définies à l’article 790 G du CGI font l’objet d’un abattement de 31 865 euros par parent (soit en principe 63 730 euros pour un couple marié) renouvelable tous les 15 ans.

Ce dispositif est destiné aux donataires adultes directs (enfants, petits-enfants, etc.) ou, en l’absence de progéniture, aux neveux et nièces (en cas de décès, aux enfants de ces derniers).

Aussi intéressant que cela puisse paraître, la réduction s’applique aux dons familiaux faits par un donateur âgé de moins de 80 ans. Il est donc impossible d’en bénéficier. rabais après 80 ans.

Donner des actions de la société après 80 ans

Le pacte Dutreil est un système fiscal conçu pour encourager les dons des entreprises grâce à des conditions fiscales avantageuses.

En principe, le pacte Dutreil permet de bénéficier d’une exonération de 75% de la valeur des titres transmis par voie de donation ou d’héritage à condition, bien entendu, que le donataire et le donateur aient conclu un pacte dans les conditions définies par la loi Dutreil.

Avant l’âge de 70 ans, les donataires bénéficient également d’une réduction de 50 % de la succession. Après le 70e anniversaire du donateur, les donataires ne peuvent prétendre à une telle réduction sur l’application de l’article 790 du CGI.

Quelles sont les alternatives fiscalement viables pour faire des dons après l’âge de 80 ans ?

Le régime fiscal pour les dons en common law après 80 ans

De plus, malgré les changements mentionnés, les dons au cours de sa vie après l’âge de 80 ans sont tout à fait possibles dans un cadre familial en vertu de la conditions avantageuses du droit commun.

En effet, quel que soit l’âge du donneur, les dons faits aux membres de la famille donnent parfois lieu à un abattement dont le montant varie en fonction des liens familiaux entretenus.

Il s’agit de dons de sommes d’argent ou de dons de droit immobilier.

Ainsi, la réduction et le barème fiscal applicables aux dons varient en fonction des liens familiaux entre le donataire et le donateur.

Donataire en ligne directe Montant de l’abattement
Conjoint ou partenaire de Pacs 80 724 euros
Enfant 100 000 euros par parent
Ascendant 100 000 euros
Petit enfant et grand – petit-enfant 1 594, sauf si un autre abattement s’applique

Après application de la réduction, pour ces dons, il convient d’appliquer le barème des frais de don en ligne directe.

 %

euros

Partie imposable après abattement Barème de l’impôt sur les dons
Inférieur à 8 072 euros 5 %
Entre 8 072 euros et 15 932 euros 10 %
Entre 15 932 euros et 31 865 euros 15 %
Entre 31 865 euros et 552 324 euros 20
Entre 552 324 euros et 902 838 30 %
Entre 902 838 euros et 1 905 677 euros 40% Supérieur
à 1 805 677 euros 45%

Notez que les dons faits à des neveux et nièces, frère et sœur sont soumis à un régime fiscal spécifique comprenant un léger abattement et une échelle différente.

Cela dit, le bénéfice des rabais doit être rechargé par tranches de 15 ans. En cas de décès du donateur avant la fin de cette période, les héritiers ne pourront pas bénéficier à nouveau des indemnités applicables à les actifs immobiliers.

En effet, les autorités fiscales tiennent compte des dons faits par le défunt au cours de sa vie sauf si les dons ont été faits depuis plus de 15 ans. Plus l’âge du donneur est élevé, plus le risque de perdre l’allocation au moment de la succession est grand…

L’abattement temporaire de l’article 790 A du CGI

Jusqu’au 30 juin 2021, l’article 790A bis du CGI offre un abattement de 100 000 euros pour les virements effectués gratuitement en ligne directe (ou, à défaut, à des neveux et nièces…) pour :

  • la création ou le développement d’une entreprise de moins de 50 employés par le biais d’une augmentation ou d’une constitution de capital
  • ,

  • le financement de travaux d’économie d’énergie
  • ,

  • la construction d’une résidence principale

Contrairement au don Sarkozy, il n’y a pas de limite d’âge pour le donateur, de sorte que, même après 80 ans, le don d’une somme d’argent utilisée par le donataire aux fins susmentionnées peut être exempté de taxe de transfert jusqu’à 100 000 euros.