Avant d’aborder ce sujet fascinant, il convient de définir un cadre, un contexte.
Le droit français régit le droit successoral de la manière suivante. Il y a :
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- La proportion disponible : la proportion est la partie dont une personne peut disposer librement. Ainsi, avant son décès, le défunt est tenu de faire un testament afin de récompenser la ou les personnes de son choix.
- La réserve héréditaire : une personne ne peut pas disposer librement de la réserve. En effet, il est réservé aux descendants, c’est-à-dire aux enfants du de cujus. Ainsi, il n’y aura aucune possibilité de toucher à cette partie réservée à l’avance aux descendants.
Cependant, le montant disponible et la réserve ne sont pas les seuls moyens de récompenser votre famille et vos amis .
Ainsi, au cours de votre vie, vous devrez peut-être faire des dons à des personnes qui vous sont chères, en dehors de la vente de titres. Qu’est-ce qu’un don ? Le don est un contrat par lequel une personne, le donateur, transmet des biens de son vivant à une autre personne, le donataire. Le donateur se prive volontairement d’un actif , on parle d’appauvrissement au profit d’une autre personne.
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En d’autres termes, vous n’avez pas à attendre votre décès et l’ouverture de votre succession pour récompenser les gens. De plus, le testament n’est pas la seule option reconnue par la loi française qui permet la satisfaction des proches. Le don entre vifs peut donc être perçu comme un don en cours de succession dans la mesure où le don est fait à l’avance par le donateur et au cours de sa vie. Nous parlerons ensuite du don entre vivants, par preciput et out.
Don entre vifs par définition précieuse ou extérieure : c’est un acte volontaire de transmission d’une partie de son patrimoine qui en fait possible d’anticiper la succession.
Dans cet article, nous allons donc approfondir cette notion de don en dehors de la part d’héritage.
I/Don pour l’avancement de la part de succession
A) Les particularités du don en dehors de l’action
Contrairement à un testament, qui ne prend effet qu’au moment du décès du testateur, un don a un effet immédiat, sous certaines conditions. Ainsi, le don a un effet immédiat et ne sera parfait que lorsque le donataire acceptera de le recevoir. La principale différence réside dans ce point. En vertu d’un testament, le bénéficiaire a la possibilité de refuser le pourboire. En revanche, dans le cadre du don, l’acceptation doit nécessairement être donné.
De plus, le don est marqué par le principe de l’irrévocabilité des dons. Ainsi, le donateur ne peut pas récupérer les biens qu’il donne au donataire. Il est alors entendu que tout don est définitif . Cependant, chaque principe comporte une exception. En effet, le principe d’irrévocabilité du don tombera dès que :
- Le don est soumis à une condition suspensive,
- Dans l’acte de donation, il existe une clause prévoyant un droit de retour,
- L’inexécution des frais entraîne la révocation du don,
- Une révocation pour ingratitude a eu lieu.
En outre, les dons entre conjoints sont toujours révocables unilatéralement par le donateur.
B) Un don oui, mais sous quelle forme ?
Le don doit impérativement être consigné par écrit. Le don doit ensuite faire l’objet d’un acte notarié. En effet, le don, comme expliqué ci-dessus, est un acte « sérieux », dans la mesure où il y a un appauvrissement volontaire et irrévocable de la part du donateur. C’est pour cette raison que le législateur demande au donateur d’établir un acte de donation sous forme notariée, afin que ce dernier reçoive l’avis du notaire.
De plus, lorsqu’on parle d’un don anticipé d’une succession entre vifs, ce don est irrévocable. Le donateur ne pourra pas récupérer ses biens. Toutefois, ce bien fera un retour au patrimoine du donateur au moment de son décès afin d’être partagé entre les bénéficiaires du de cujus. C’est pourquoi il est important de faire appel à un notaire. En effet, ce dernier pourra vous expliquer le principe de la relation entre le don et la réserve héréditaire.
La particularité d’un don en dehors de la part d’héritage est qu’il revient au patrimoine du donateur lorsque la succession est ouvert, afin d’être partagé entre les héritiers qui figurent dans la réserve. Cependant, il est nécessaire de prendre en compte l’hypothèse selon laquelle il y aurait un don en dehors de la succession sans déclaration.
Des formalités supplémentaires existent en cas de décès d’un partenaire de l’entreprise, ou de décès d’un dirigeant de SCI.
II/ Le don anticipé d’une part de succession : don déclarable ou non ?
A) Le don anticipé d’une succession déclarable
Donation en dehors de la part successorale Article 843 du code civil : « Tout héritier, même ayant accepté dans la mesure des biens, venant à un héritage, doit déclarer à ses cohéritiers tout ce qu’il a reçu du défunt, par dons entre vifs, directement ou indirectement ; il ne peut retenir les cadeaux qui lui ont été faites par le défunt, à moins qu’elles ne lui aient été expressément faites en dehors de l’héritage successoral. »
Comme vous l’aurez compris, si le donateur ne dit pas expressément que son don ne doit pas être déclaré, le donataire du bien doit nécessairement le déclarer.
En droit, le donateur est considéré comme ayant favorisé une personne aux dépens d’une autre. La réserve héréditaire a été créée afin de créer l’égalité entre tous les enfants du donneur. Ainsi, un don est un avantage qui rompt cet équilibre et l’égalité entre les enfants. Par conséquent, au moment du décès du donateur, c’est-à-dire au moment où sa succession sera ouverte, le don devient déclarable. En d’autres termes, le bien fera l’objet d’un retour au patrimoine du donateur décédé mais surtout dans la succession. L’objectif est de partager équitablement tous les héritiers de la réserve , dans le seul but de rétablir l’égalité entre eux.
B) Donation en dehors de la part de l’héritage non déclarable
Le don par preciput ou par partage, c’est le fait de profiter à l’un de ses enfants plus qu’à un autre. Ce n’est pas grave quel est le motif, que ce soit le désir de récompenser l’un de ses enfants ou de l’aider à sortir d’une situation difficile. Le donateur déclare expressément son intention de faire un don final. En outre, les biens ne doivent pas être restitués à la succession du donateur au moment de son décès.
Le don non remboursable est facturé sur la partie disponible.
Il est important de souligner un point. Un don peut être retourné (sauf si le donateur souhaite le contraire) par une personne qui est l’héritier du donateur. Ainsi, si un don vous a été fait mais que vous n’êtes pas héritier du donateur, c’est-à-dire que vous n’entrez pas dans la réserve héréditaire, vous ne serez pas lié par le rapport du bien. Seuls les héritiers sont tenus de déclarer les dons antérieurs à la succession .
Il convient toutefois de mentionner trois exceptions :
- Le don devra être déclaré s’il existe une clause de déclaration de don dans l’acte de don,
- A un don devra être déclaré s’il empiète sur le terrain de la réserve, c’est-à-dire s’il réduit la réserve,
- Le don partagé n’est pas déclarable.
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